Valentin et Théophile Francavilla, insatiables triathlètes en duo

Valentin et Théophile Francavilla (38 ans et 33 ans) ont multiplié les courses en binôme handi-valide depuis leur première sortie en 2013. Pour Valentin, second d'une fratrie de quatre enfants, c'était un moyen de partager une activité avec son petit frère polyhandicapé. Mais à force de nager, pédaler et courir, le goût de la compétition s’est ajouté au plaisir d’être ensemble. « Depuis le temps qu’on enchaîne les courses, on a réalisé de belles performances. D'abord sur l’Ironman de Vichy, en 2017, où on réalise notre premier ‘finish’, puis en 2024 aux ‘Frenchman Triathlon Series’ ainsi que sur l’Iromman de Roth, en Allemagne, où on a battu deux records du monde », confie Valentin. « Aujourd’hui, nous sommes les meilleurs dans notre catégorie, ce qui nous offre une belle visibilité dans la scène triathlon française et internationale. À la base, on ne recherche pas la notoriété, mais ça nous permet de mettre en avant le sport partagé ». Un engagement sportif et humain qui a offert au duo le privilège de porter la flamme Olympique, ainsi que la flamme Paralympique, lors des JO de Paris.

Le 14 décembre dernier, le duo s’est rendu en Nouvelle-Zelande, pour participer aux championnats du monde de l’Ironman 70.3. Au programme : 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pieds. À leurs côtés : 6800 athlètes venant de 193 pays, la crème de la crème dans chaque catégorie (pros, amateurs, jeunes, séniors, etc.). Tous veulent marquer les esprits avec de belles performances, au bout de leur effort, en participant à une course de renommée mondiale. Du côté des Francavilla, le chronomètre a été vaincu après 6 heures, 30 minutes et 46 secondes de lutte acharnée. « On n’a pas battu le record du monde cette fois, car les conditions météo ne s’y prêtaient pas, avec trop de vent et de chaleur. Mais on a réalisé la seconde meilleure performance historique de notre catégorie 'Special Team', et on ne va pas en rester là ! On vise une qualification pour la finale mondiale de l’Ironman à Hawaï, avec le double de distance à parcourir ! », affirme Valentin. « Tant que mes amis et ma famille m’apportent leur support logistique ainsi que leur soutien, et surtout que mon petit frère Théophile continue de prendre du plaisir comme il en prend actuellement, on a aucune raison de s’arrêter. »