Défendre la biodiversité

La mise en place d’espaces végétalisés permet de favoriser la biodiversité. La Ville multiplie les initiatives qui vont dans ce sens.

Le service des espaces verts procède au fleurissement des pieds de mur avec un mélange de fleurs champêtres et incite les habitants à faire de même. Cette pratique va se poursuivre et s’appuiera sur la semence de plantes vivaces comme
les coquelicots, les bleuets qui ont tendance à coloniser l’espace évitant ainsi la présence des herbes indésirables. Ces plantations sont aussi très utiles pour les insectes et les oiseaux qui y trouvent refuge et nourriture.
Enfin cette démarche embellit les rues et participe au rafraîchissement de l’air en ville et à l’amélioration de sa qualité par l’absorption des microparticules. Une végétalisation aux pieds des arbres plantés sur les trottoirs, a également commencé. Elle permet de ralentir la pousse des mauvaises herbes, sans pour autant gêner le développement des essences. Les gazons sont eux aussi des lieux de biodiversité. Depuis plusieurs dizaines d’années, les espèces et variétés se sont multipliées et adaptées à ces différents usages : ornement, agrément, sport et loisirs, zone agro-limitantes.
Le gazon est pauvre en termes de biodiversité s’il est mono-spécifique (constitué d’une seule espèce) mais s’il est composé de plusieurs espèces (graminées et légumineuses) il se rapprochera d’une prairie, par essence plus fleurie, plus résistante au piétinement, et plus favorable à la biodiversité. La Ville a ainsi pris le parti d’engazonner l’ensemble des allées secondaires dans les cimetières.

Des arbres fruitiers pour des balades gourmandes

L’augmentation du nombre d’arbres dans la ville est également un objectif. De nombreux arbres fruitiers (pommiers, poiriers, pruniers) ont été plantés notamment dans les rues jouxtant le centre commercial de l’Abbaye du Lys, ou encore sur l’avenue de La Rochette. Là des arbustes de type groseilliers et framboisiers, des aromates, des légumineux sont
disposés le long de la voie verte pour créer des balades gourmandes.
Les habitants sont invités à se servir et à planter à leur tour en toute liberté. C’est ce qui conduit à voir des mélanges parfois étonnants comme sur les espaces aromatiques de l’avenue Gabriel Péri où vous pourrez voir des courgettes jouxtant un plant de lavande. Dans le parc du Château Gaillard, les habitants viennent régulièrement ramasser les fruits des
arbres à coques, noyers, noisetiers, et châtaigniers qui s’y épanouissent. Les arbres présents sur la commune font l’objet d’une surveillance constante. La Ville procède régulièrement à des études phytosanitaires. Si l’arbre doit être abattu, il est systématiquement remplacé. Les opérations d’élagage sont restreintes mais nécessaires.
La taille en rideau est uniquement effectuée sur les arbres situés en bordure de voies de circulation. Pour les autres, cette opération n’altère en rien la forme du houppier de l’arbre. Dans le parc de Farcy, certains arbres sont touchés par des champignons ou des maladies, ce qui les rend dangereux. Ils devront donc être retirés. Dans certains cas, cela permettra à d’autres arbres de s’épanouirdavantage.

Investir pour mieux préserver

La Ville dans son objectif de préservation des espaces naturels et de contrôle de l’urbanisation, investit régulièrement pour acquérir des parcelles boisées non constructibles. « Il s’agit pour la ville, de lutter d’une part contre la spéculation foncière et d’autre part d’éviter le mitage et la cabanisation » précise Paulo Paixao, adjoint délégué à l’urbanisme et à l’aménagement urbain.

La cabanisation, c'est la construction sans permis et avec des moyens de fortune, d'habitations permanentes ou provisoires — dites « cabanes » ou « cabanons ». Il s’agit aussi de l'utilisation de caravanes et de véhicules utilitaires comme logement. Ils restent alors stationnés au même emplacement pour une longue durée, notamment dans les bois et forêts de la Ville.
La Ville a donc signé une convention en 2020 avec la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) qui permettra à terme, la mise en place d’un observatoire foncier des espaces naturels et agricoles de la collectivité et surtout de protéger et de valoriser ces espaces. Dans l’immédiat, la SAFER préempte les terrains situés en zone N (terrains boisés ou classés Natura 2000 par exemple), préemption que la Ville finance intégralement. La SAFER est ainsi en cours d’acquisition pour le compte de la Ville de plusieurs parcelles situées Bois de la Buvette et Chemin des Rôles.