Vie municipale, Budget

Le budget municipal

En avril dernier, le Conseil municipal a voté le budget 2024. Malgré l’inflation qui continue à peser et les difficultés générales des collectivités sur le plan budgétaire, la situation financière de la Ville reste très saine grâce à une maîtrise des dépenses. Explications du Maire Gilles Battail.

Dans quel contexte s’inscrit le budget de la ville cette année ?

Les collectivités territoriales sont touchées comme les foyers français par l’inflation, même si une légère décélération s’est amorcée. Nous avons construit le budget 2024 en prévoyant une évolution des dépenses de 3,5 % en moyenne. Bien évidemment, comme tout un chacun, nous devons en priorité assurer nos dépenses à caractère obligatoire (principalement les fluides indispensables au fonctionnement des services et des bâtiments) réglementaire et nos dépenses contractuelles (liées aux marchés publics par exemple). Nous veillons également à financer prioritairement les principaux axes de l’action municipale : la réussite éducative, la solidarité envers les Dammariens les plus vulnérables, la sécurité des personnes et des biens, la citoyenneté et la préservation de notre cadre de vie et des ressources naturelles dans une démarche écologique et responsable.

Quelles sont les principales dépenses de fonctionnement ?

Comme dans tout budget municipal, le principal poste de dépense est celui du personnel communal. La Ville emploie 384 agents permanents. Comme tous les employeurs privés ou publics, nous connaissons des difficultés pour recruter notamment dans certains secteurs comme l’intendance, la restauration et l’animation alors même que nous avons un réel besoin. Par ailleurs comme je le disais précédemment, nos dépenses courantes représentent une charge importante heureusement minimisée par plusieurs décisions prises par la municipalité qui nous permettent de mieux les maîtriser. Ainsi nous sommes adhérents du SDESM (Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne), qui nous fait bénéficier de tarifs avantageux sur l’électricité et le gaz. Nous sommes également engagés dans la sobriété énergétique dans les bâtiments communaux et pour l’éclairage public.
Nos difficultés proviennent de la vétusté du patrimoine bâti communal qui entraîne des interventions régulières et d’urgence en augmentation de 23,45 % (problèmes de toiture, de plomberie, etc). Cette situation nous entraîne à orienter nos investissements en priorité sur la rénovation de certains de nos bâtiments.

Que représentent les subventions aux associations ?

Les associations sont des acteurs majeurs dans la vie d’une commune. Elles participent au quotidien au lien social, à l’apprentissage des règles en collectivité. La Ville compte plus d’une centaine d’associations qui agissent dans tous les domaines sport, culture, solidarité… avec le même engagement et dévouement. Nous leur en sommes tous reconnaissants. Outre la mise à disposition d’équipements et de matériels à titre gracieux qui représentent une aide très conséquente, nous leur versons des subventions sur la base de leur demande que nous analysons au vu de leur situation comptable et de leurs projets. Cette année, le budget global des subventions augmente d’un peu plus de 4%.

En 2023, la rénovation du coeur de ville représentait la dépense prioritaire en termes d’investissements. Maintenant qu’elle est achevée, quels sont les principaux projets en 2024 ?

Le budget investissement est plus important cette année car nous avons inscrit la recette liée à la vente de l’ancienne clinique de l’Ermitage. Nous maintenons notre politique en faveur de l’amélioration des conditions d’accueil, au sens large, dans les écoles qu’il s’agisse de travaux de rénovation, d’accessibilité ou de déploiement du numérique. Par exemple pendant les vacances de Pâques nous avons réalisé la réfection de la cour de l'école Paul Doumer. Les opérations de voirie, d’aménagement de l’espace public, de végétalisation et plantation d’arbres sont aussi au premier rang de nos dépenses. Nous travaillons notamment en étroite collaboration avec le département pour un projet concernant l’Avenue du Général Leclerc car il s’agit d’une voie départementale pour laquelle son accord est indispensable.

Gilles Battail

Certains bâtiments sont vieillissants et peu adaptés

Le Maire Gilles Battail

Nous poursuivons aussi la mise en oeuvre du projet de réaménagement du Centre Technique Municipal pour une meilleure organisation de l’ensemble de la Direction des services techniques qui sera ainsi regroupée sur un seul site. Nous menons également un projet de nouveaux locaux pour les équipes du CCAS, dans un bâtiment communal actuellement inoccupé, afin d'améliorer les conditions de travail des agents et d'accueil des administrés. Nous sommes également engagés dans des études afin de lancer les travaux de sécurisation, par la mise en place de clôtures, et de consolidation des vestiges de l’Abbaye.
La sobriété énergétique conjuguée à l’isolation thermique de nos bâtiments sont au coeur de plusieurs de nos investissements comme pour l’école Tessan. Enfin pour ce qui concerne les équipements sportifs, le gymnase Pierre de Coubertin et le complexe Jean Zay sont les deux plus grosses opérations.

Comment sont financés ces investissements ?

Grâce à sa maîtrise budgétaire, la ville peut autofinancer une grande partie de ses investissements. Nous n’avons pas eu à souscrire d’emprunt depuis trois ans. Notre ratio de désendettement est de 3,93 ans. Ce chiffre indique le nombre d’années théoriques nécessaires pour rembourser intégralement le capital de la dette. Le seuil de vigilance en termes de finances locales s’établit à 10 ans. Notre situation est donc très saine.
Nous bénéficions par ailleurs des dotations de l’État et nous cherchons à obtenir les subventions dans le cadre d’un certain nombre de dispositifs, même si aujourd’hui les délais sont de plus en plus courts et peuvent aussi représenter un frein car nous ne pouvons pas lancer des travaux, sauf exception, avant d’avoir reçu la notification de l’octroi de la subvention.

Qu’en est-il de la fiscalité ?

Depuis la suppression de la taxe d’habitation, dont je peux comprendre que personne ne se plaint (sauf les collectivités pour qui c’était une des principales recettes (compensée dans le principe par l’État...), on peut constater que c’est la taxe foncière qui évolue, et souvent de façon importante, dans beaucoup de villes. Une nouvelle fois nous avons fait le choix de ne pas augmenter le taux communal, seul élément sur lequel les villes ont le droit d’intervenir. Néanmoins la taxe foncière repose sur une base, qui elle dépend de l’État et qui augmentera cette année encore.
La revalorisation annoncée se situe autour de 4%.

Pour les 2 700 élèves des groupes scolaires, le soutien à la lecture, dont la maîtrise est essentielle mais malheureusement aujourd’hui non atteinte, est notamment apporté par les « Clubs coup de pouce » et par le biais d’animations à la Médiathèque. Dès le plus jeune âge, dans nos équipements de petite enfance, nous accordons une large place à la lecture. Les apprentissages et les connaissances peuvent aussi être transmis par des moyens ludiques, artistiques et numériques. Ainsi nous maintenons les spectacles jeune public, une sensibilisation à la musique via des interventions du CMR (Centre Musicaux Ruraux) dans les écoles et sur le temps périscolaire, les ateliers de type robotique, qui font aborder les mathématiques différemment. Les jeux de société sont aussi des outils pour apprendre à respecter des consignes et à se concentrer. La Ludothèque à l’Espace Albert Schweitzer accueille beaucoup d’enfants.

Gilles Battail

Une nouvelle fois nous avons fait le choix de ne pas augmenter le taux de la taxe foncière.

Le Maire Gilles Battail

Chiffres-clés

  • 40 M€

    en fonctionnement

  • 20 M€

    en investissement

  • 3e année

    consécutive sans recours à l'emprunt

  • 0%

    d'augmentation de la Taxe fonctionnaire

Les dépenses d'équipements

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