Coupure de courant pour travaux - le 29 septembre de 9h à 16h
Enedis a prévu de réaliser sur le réseau de distribution des travaux qui entraîneront une ou plusieurs coupures d'électricité.
Quartiers :
avenue du maréchal Foch
avenue Henri Barbusse
place Paul Bert
rue Charles de Gaulle
rue du caporal André Joubert
rue Jean Baptiste Colbert
cour du pressoir
rue de la fontaine couverte
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Le 13 avril dernier, le Conseil municipal a voté le budget 2023. Sa préparation s’est révélée complexe au regard de nombreuses incertitudes et de l’inflation galopante qui touchent de multiples domaines et renchérissent le coût des dépenses pour la Ville. Le Maire nous en présente les grandes lignes.
Interview du maire Gilles Battail
Ces trois dernières années, les finances publiques ont été marquées par différentes crises, sanitaire avec la Covid-19 et aujourd’hui énergétique. La guerre en Ukraine et le contexte international tendu ont ralenti le redressement des finances des collectivités qui font face à une flambée générale des prix et plus particulièrement de l’énergie. L’inflation est aujourd’hui estimée à 6,3 % selon l'Insee. Un taux jamais atteint depuis les années 80. Cette situation affecte aussi bien le budget des particuliers que celui des collectivités.
Quels sont les effets de la crise énergétique ?
La Ville détient, exploite et entretient de nombreux équipements comme les écoles, les gymnases, les bâtiments culturels et administratifs… La majorité d’entre eux a plus de vingt ans, ils ont été construits à des périodes où les dépenses énergétiques n’étaient pas réellement prises en compte. Aujourd’hui cette situation entraîne un surcoût de près de 3 millions d’euros, soit un bond de 31,13 % en raison de la multiplication par 4 des tarifs de l’électricité et par 2 du gaz. Ces augmentations sont néanmoins amorties grâce à l’adhésion de la Ville au SDESM (Syndicat Départemental des Énergies de Seine-et-Marne) qui permet de bénéficier de tarifs négociés. Nous avons aussi réalisé des économies depuis l’application des mesures de sobriété énergétique, comme l’extinction de l’éclairage public la nuit, la limitation des illuminations de fin d’année et la poursuite du changement des ampoules par des leds. La géothermie, mise en place depuis 2017, a également
permis à la Ville de limiter l’impact de la hausse des tarifs du gaz pour le chauffage des infrastructures reliées à ce réseau de chaleur. Cette ressource compétitive et renouvelable a notamment permis d’assurer l’ouverture de la piscine municipale alors que des communes ont choisi de fermer cet équipement qui est l’un des plus onéreux.
Quels sont les postes de dépenses qui ont le plus évolué ?
Outre l’énergie, le coût de nombreux matériaux ou prestations de services a très fortement augmenté. Les entreprises qui travaillent ou fournissent la Ville répercutent l’inflation et les augmentations salariales sur leurs prix. Ainsi le prix des repas de restauration scolaire a progressé de 16,59 % en 2023 et une autre hausse est prévue dans le cadre du renouvellement du marché en juillet prochain. L’analyse des spécialistes dans ce secteur annonce à minima 1 € minimum par repas. À ces coûts supplémentaires extérieurs, s’ajoute une augmentation de la masse salariale de 2,91 % en raison de la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique.
Et pour les recettes ?
Les collectivités doivent présenter un budget en équilibre, soit un montant de dépenses et de recettes équivalent. Au titre des recettes, les financements publics sont en légère hausse de 2,90 % grâce à une revalorisation des dotations de l’État dont la Dotation Globale de Fonctionnement avec un montant de 7 692 971 € inscrit au budget de la Ville en 2023. Notre commune, dont les finances sont saines et maîtrisées depuis de nombreuses années, n’a bénéficié en 2022 d’aucun des dispositifs mis en place par l’État via la loi de finance rectificative, instaurée pour les collectivités fragilisées par l’inflation et par le relèvement du point d’indice. Toutefois l’État a décidé de renouveler ce dispositif d’aide financière en 2023 et la commune essaiera d’en bénéficier.
Attendez-vous des subventions particulières ?
Un Fonds vert a été annoncé l’été dernier par le Gouvernement pour accélérer la transition écologique des collectivités et pour les aider dans leurs projets de rénovation de bâtiments énergivores, de modernisation de l’éclairage public ou de mise en place de zones à faible émission. Dans le cadre de notre démarche permanente de financements, nous présenterons des dossiers pour en bénéficier. À ce titre, les versements de la CAMVS (Communauté d’Agglomération Melun Val de Seine) et de la Région Île-de-France restent stables et la CAF poursuit son soutien pour les actions à destination de la petite enfance avec une hausse de subvention de près de 11 %.
Dans ce contexte quelle est la marge de manoeuvre pour le budget communal ?
Les hausses des prix et le soutien insuffisant de l’État nous ont contraints à choisir entre deux alternatives : augmenter les recettes, le levier principal étant l’augmentation de la taxe foncière ou limiter les dépenses. Notre décision a été de ne pas toucher à la taxe foncière, car comme je l’ai déjà expliqué, cette mesure ne concernerait que certains Dammariens et son niveau est déjà élevé. Par ailleurs, même si nous n’augmentons pas le taux communal, d’autres taux ne dépendant pas de la ville progressent souvent. Nous avons donc opté pour un cadrage strict des dépenses en priorisant bien évidemment nos obligations réglementaires, en termes de sécurité des personnes et des biens, les actions, les dispositifs ou les opérations existantes, les plus utiles et celles déjà lancées.
En dépit de la hausse des charges de fonctionnement, le budget municipal voté le 13 avril ne prévoit pas d’augmentation du taux communal de la taxe foncière.
Le Maire Gilles Battail
Dans ce contexte quelle est la marge de manoeuvre pour le budget communal ?
Les hausses des prix et le soutien insuffisant de l’État nous ont contraints à choisir entre deux alternatives : augmenter les recettes, le levier principal étant l’augmentation de la taxe foncière ou limiter les dépenses. Notre décision a été de ne pas toucher à la taxe foncière, car comme je l’ai déjà expliqué, cette mesure ne concernerait que certains Dammariens et son niveau est déjà élevé. Par ailleurs, même si nous n’augmentons pas le taux communal, d’autres taux ne dépendant pas de la ville progressent souvent. Nous avons donc opté pour un cadrage strict des dépenses en priorisant bien évidemment nos obligations réglementaires, en termes de sécurité des personnes et des biens, les actions, les dispositifs ou les opérations existantes, les plus utiles et celles déjà lancées.
Quelles sont vos priorités ?
Nos priorités portent d’abord sur le soutien à la scolarité afin de favoriser l’acquisition des fondamentaux, l’insertion sociale et professionnelle, notamment des jeunes, et l’accompagnement des personnes les plus vulnérables. Nous voulons également continuer à nous engager en faveur de la sécurité des Dammariens, de la citoyenneté, de la préservation des ressources et de la transition énergétique.
Pouvez-vous illustrer ces priorités par quelques actions concrètes ?
Pour les 2 700 élèves des groupes scolaires, le soutien à la lecture, dont la maîtrise est essentielle mais malheureusement aujourd’hui non atteinte, est notamment apporté par les « Clubs coup de pouce » et par le biais d’animations à la Médiathèque. Dès le plus jeune âge, dans nos équipements de petite enfance, nous accordons une large place à la lecture. Les apprentissages et les connaissances peuvent aussi être transmis par des moyens ludiques, artistiques et numériques. Ainsi nous maintenons les spectacles jeune public, une sensibilisation à la musique via des interventions du CMR (Centre Musicaux Ruraux) dans les écoles et sur le temps périscolaire, les ateliers de type robotique, qui font aborder les mathématiques différemment. Les jeux de société sont aussi des outils pour apprendre à respecter des consignes et à se concentrer. La Ludothèque à l’Espace Albert Schweitzer accueille beaucoup d’enfants.
Plusieurs actions sont destinées aux jeunes ?
La Ville poursuit en effet ses actions afin de les aider à s’orienter dans leurs études et dans leur futur emploi. Ils bénéficient d’un accompagnement individuel avec la Structure Information Jeunesse qui pilote plusieurs dispositifs municipaux dont ils sont les bénéficiaires : la Bourse au permis, qui consiste en une aide au financement de ce précieux examen, le passage du BAFA, pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans les métiers de l’animation ou avoir accès à un premier job étudiant ou encore l’opération Sac Ados, qui leur permet de bénéficier d’une aide pour monter un projet de vacances. Dans ces trois cas, ces dispositifs favorisent une démarche d’autonomie, de responsabilité et de citoyenneté avec par exemple une immersion au sein des services municipaux et un atelier de prévention contre les conduites à risques au volant.
En quoi consiste l’accompagnement des personnes les plus vulnérables ?
Je commencerai par dire que les premières attentes sont l’écoute, la bienveillance et je veux saluer à cette occasion tous nos agents du CCAS (Centre communal d’action sociale) qui sont particulièrement impliqués. Nous avons souhaité fin 2022 intégrer le dispositif France Services qui vise à accompagner les personnes dans leurs démarches auprès d’organismes comme la CAF, la Direction Générale des finances publiques pour les impôts ou Pôle Emploi par exemple. En parallèle, comme un grand nombre d’entre elles se font dorénavant par Internet, je me réjouis du développement de la Maison des
Ressources qui propose dorénavant très régulièrement des ateliers numériques, notamment pour les Dammariens qui ne maîtrisent pas du tout l’informatique. L’un de nos objectifs prioritaires est de lutter contre l’isolement, la solitude et de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap. Je remercie toutes les associations qui oeuvrent pour la solidarité et l’entraide. Nous leur apportons notre soutien sous différentes formes, qu’il s’agisse de subvention, de prêt de salle et de matériel, de mise en place d’actions partenariales. Nous sommes également très investis dans le domaine de la santé dans le cadre d’actions de prévention et de sensibilisation, la santé, on ne le dira jamais assez, reste le bien le plus précieux de chacun d’entre nous.
L’une de nos priorités est d’améliorer la performance énergétique de nos équipements communaux, qui sont assez anciens et ne répondent pas aux enjeux actuels.
Le Maire Gilles Battail
On constate un budget important pour les travaux dans les bâtiments ?
L’une de nos priorités est d’améliorer la performance énergétique de nos équipements communaux, qui sont assez anciens et dont la conception et la construction de ce fait ne sont pas conformes aux enjeux actuels. Le nombre de bâtiments concernés et les sommes à engager sont très importants. Nous avons donc programmé des interventions sur plusieurs années. Ce projet nous a également conduits à nous questionner sur la localisation des services municipaux, certains locaux n’étant pas satisfaisants pour accueillir les agents et les administrés. Le service scolaire et périscolaire, qui accueille beaucoup de public dans des locaux peu adaptés, se retrouvera au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville qui sera alors totalement accessible. Les agents qui y sont actuellement déménageront au château Soubiran, dès la fin des travaux liés à la présence de vrillettes dans le bois des parquets et des poutres. La salle des mariages y reprendra sa place et la salle du Conseil municipal sera dans le même lieu, comme cela est le cas dans la majorité des villes. De même, les agents du CCAS s’installeront dans un bâtiment communal rénové, occupé auparavant par la PMI, situé rue Jean-Philippe Rameau. Tous les
services les plus fréquentés seront ainsi en centre-ville, dont la transformation et la requalification se seront poursuivis. Bien évidemment des travaux d’amélioration seront également réalisés dans les écoles et les équipements sportifs.
Le service scolaire et périscolaire, qui accueille beaucoup de public, prendra place à l'hôtel de ville
Le Maire Gilles Battail
La valorisation et la protection des espaces naturels sont aussi une priorité pour conserver un cadre de vie agréable ?
En effet je suis toujours heureux, quand je parle de Dammarie, de mettre en avant ses espaces verts et boisés, ses parcs, ses 14 hectares de verdure et 8 000 arbres. Comme nous l’avons déjà expliqué dans le précédent magazine, nous sommes très soucieux de protéger et d’entretenir notre patrimoine arboré, les arbres jouant un rôle important dans la qualité de l’air et la lutte contre la chaleur. Nous constatons que c’est un sujet qui touche les Dammariens puisqu’un projet dans le cadre du précédent budget participatif a permis la plantation d’arbres fruitiers et un projet de nature un peu similaire sera soumis au vote des Dammariens pour l’édition 2023. Des études sont également menées sur la gestion des espaces verts, qui nous permettront de faire les choix les plus pertinents lors de la plantation de nouveaux végétaux, en fonction de leur besoin en eau et de leur entretien. Il s’agit aussi d’adopter une gestion différenciée en adaptant la tonte, le ramassage et le désherbage selon l’usage et la fréquentation de chaque espace. Et puisque l’eau est précieuse, nous poursuivons notre aide financière pour l’acquisition d’un récupérateur d’eau.
Pour conclure, vous avez évoqué, au titre de vos priorités, la sécurité des Dammariens. Quels sont les moyens qui y sont consacrés ?
Notre police municipale et ses agents en sont des acteurs majeurs. Depuis quelques mois, ils travaillent sept jours sur sept, avec une amplitude horaire plus étendue. Leurs interventions sont nombreuses et touchent des champs très larges : nuisances, conflits de voisinage, sécurité sur la voie publique, contrôles de vitesse et de stationnement… Leurs compétences et leurs actions sont saluées par leurs homologues de la police nationale avec lesquels ils interviennent de plus en plus souvent. Nous tenons beaucoup au lien avec les Dammariens et en particulier les jeunes. C’est pourquoi ils participent ou mettent en place de nombreuses actions notamment en termes de prévention routière, sur les risques des addictions. Aujourd’hui leur calendrier d’intervention dans les écoles est plein jusqu’à fin juin pour les opérations liées au permis piéton et vélo.
Au sommaire de ce numéro du mois de mai :
P.4-5 En bref
P.6-10 Un budget municipal marqué par l’inflation
P.11 Le projet cœur de ville avance
P.12-13 Top départ pour la deuxième édition de la Bourse au permis
P.14-17 Budget participatif
P.18 Tribune libre
P.19 Des chats à la recherche d'une famille d'accueil
P.20-21 Rétrospective
P.22-23 Agenda