Environnement

Protéger nos arbres

Protéger nos arbres
Service communication
Afin de veiller au mieux sur notre patrimoine arboré, la Ville a lancé un recensement et une étude phytosanitaire de l’ensemble des arbres de la ville afin de déterminer leur « état de santé ».

Date de publication de la page et auteur de publication

Créé le : - Mis à jour le : , par Service communication

Les effets du changement climatique, marqué par de longues périodes de sècheresse l’été ou l’hiver, associées à une faible pluviométrie, se ressentent fortement sur la faune et la flore. Notre ville compte 9 parcs et squares, ce qui représentent environ 14 hectares comprenant environ 8 000 arbres.

Nous sommes très attachés à entretenir cette richesse communale. L’arbre est un véritable générateur de vie. Il représente un élément majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique

explique Victor Guérard, élu aux espaces verts

Grâce à l’ombre que crée son houppier, il contribue à lutter contre la chaleur en rafraîchissant l’air grâce au phénomène d’évapotranspiration. Cela va même au-delà puisqu’un arbre purifie l’air en emmagasinant le CO2 qu’il restitue sous forme d’oxygène. « Nous souhaitons préserver ce bien précieux » poursuit l’élu. « C’est pourquoi la Ville, accompagnée d’un professionnel et par l’ONF pour certains sujets, a lancé un diagnostic phytosanitaire de notre patrimoine arboré » Objectif ? Identifier, évaluer l’état de santé et cartographier l’ensemble des arbres présents sur les espaces publics de la commune.
Grâce à ces précieuses informations, la Ville élaborera un plan de gestion de ce patrimoine, avec si nécessaire des phases d’abattage et de renouvellement et surtout des plantations supplémentaires.
Dans ce plan de gestion, les sujets destinés à la plantation seront choisis en fonction de leur système racinaire, de leur besoin en eau et en entretien afin notamment de s’adapter au mieux aux évolutions climatiques.

Notre rôle est de veiller au respect de l’environnement mais aussi à la sécurisation des administrés et du patrimoine bâti.

Victor Guérard, conseiller municipal délégué à la voirie, propreté, espaces vert

Une étude phytosanitaire indispensable

Déterminer l’état de santé d’un arbre, diagnostiquer d’éventuels points de faiblesse cachés ou des attaques de champignons pathogènes ou ravageurs… tels sont les objectifs de l’étude phytosanitaire déjà lancée dans le parc Soubiran. Elle a permis à la Ville de traiter les urgences : « Notre rôle est de veiller au respect de l’environnement mais aussi à la sécurisation des administrés et du patrimoine bâti. C’est pourquoi certains arbres ont dû ou devront être abattus », ajoute Victor Guérard. Il
faut savoir que si un arbre doit l’être, ce n'est jamais de gaité de coeur. Il y a toujours une raison, le diagnostic nous permettra de prendre la bonne décision en toute connaissance de cause.» ajoute l’élu.
Ce diagnostic réalisé par des organismes spécialisés, a permis d’identifier les arbres fragilisés pouvant représenter un danger
en cas de chute. Deux arbres ont fait l’objet d’une étude plus approfondie de la part de l’Office Nationale des Forêts (ONF). Il
s’agit du platane situé à l’entrée du parc du château Soubiran et du chêne au rond-point Georges Pompidou. Si ce dernier ne présente pas de danger dans l’immédiat, l’état du platane de Soubiran est en revanche préoccupant. La municipalité ne souhaite cependant pas se précipiter : « L’analyse met en évidence le déclin de l’arbre, attaqué par un champignon qui entraîne sa fragilité notamment en cas de vents violents. Bien que la préconisation de l’ONF soit de réduire drastiquement une partie de son branchage, nous avons fait le choix de ne pas trop y toucher, de réaliser chaque année une étude de son état et de suivre son évolution » précise Victor Guérard.
Il bénéficiera ainsi de toute l’attention de la Ville pour prolonger son existence, sous réserve que, malgré les efforts entrepris pour le sauvegarder, l’arbre ne représente un danger pour les visiteurs du parc Soubiran.

Des planatations d'arbres dans différents secteurs de la ville

Pour assurer le renouvellement des végétaux, la Ville a récemment planté 78 arbres d’une quinzaine d’espèces différentes au sein du parc Soubiran. Les parcs Farcy et Château Gaillard ont accueilli de jeunes bouleaux, épicéas, tulipiers, charmes… plantés l’hiver dernier afin qu’ils résistent mieux aux fortes chaleurs de l’été. Enfin 27 arbres fruitiers dont des pommiers, des
pruniers ont pris racine dans le parc de l’Abbaye du Lys, grâce à un projet porté par Stéphane Delaportas, qui l’avait proposé dans le cadre du premier budget participatif. Ces jeunes arbres créeront dans quelques années de nouvelles zones ombragées. Les résultats de l’étude, attendus pour la fin de l’année, aboutiront à la réalisation d’un plan de gestion du patrimoine arboré avec des phases de plantation. Il est déjà prévu d’ici 2024 et la fin des travaux du centre-ville, de nouveaux arbres et arbustes ainsi qu’un jardinet proche du presbytère afin de renforcer la place du végétal en centre-ville.

Plantation d'arbres parc Soubiran

Entretien des arbres et des haies

Sur un terrain privé, chaque propriétaire est libre de faire pousser des arbres et des arbustes. Mais certaines règles doivent être respectées. Ainsi, des végétaux peuvent être plantés près de la limite séparative de votre terrain et de celui de votre voisin à condition de respecter une distance minimum (entre 0,5 et 2 mètres selon la hauteur de la plantation). L'entretien des plantations mitoyennes ou en limite de propriété, répond également à plusieurs règles. Par exemple, la coupe des branches des arbres, des arbustes et des arbrisseaux vous appartenant et qui avancent sur la propriété de votre voisin, relève de votre responsabilité. Votre voisin peut vous demander de procéder à un élagage des branches. En cas de dépassement sur la voie publique, l’élagage est également obligatoire si les branches gênent la visibilité sur la voie publique ou peuvent toucher des lignes aériennes EDF, France Télécom et l'éclairage public.
Si vous souhaitez procéder à l’abattage d’un arbre sur votre parcelle, le PLU de la ville mentionne l’obligation de déposer une déclaration préalable auprès du service urbanisme si celui-ci se trouve dans un espace boisé classé. En dehors de cette zone, seuls les arbres présentant un intérêt paysager notable (par exemple un arbre de hautes tiges) doivent impérativement être préservés où être remplacés par une essence au développement équivalent.

Rencontre avec Jérôme et Damien, élagueurs

Cela fait bientôt un an que la Ville a créé une équipe d’élagage, composée de 5 agents qui assurent au quotidien la gestion du patrimoine arboré. Ils sont en charge des opérations d’entretien, de plantation, de sécurisation et d’abattage des arbres. « Cette équipe répond à de nombreux besoins, qu’il s’agisse de la surveillance des arbres, de leur état, de leur entretien mais surtout à la nécessité d’intervenir rapidement en cas de chute de jour comme de nuit » déclare Jérôme, agent de maîtrise au sein du service des espaces publics.

C’est un réel atout pour la ville de posséder cette expertise et la connaissance de son patrimoine arboré pour pouvoir agir de façon préventive et ainsi limiter les incidents

ajoute Jérôme avant de céder la parole à son collègue Damien

Ce dernier a rejoint l’équipe lors de sa création, après une première expérience au sein de la Ville de Paris. Ses études et son certificat de spécialisation élagage lui permettent de grimper : « Jusqu’à 40 mètres en utilisant une corde. En dessous nous pouvons utiliser une nacelle » précise le jeune homme.
Une compétence particulièrement utile, notamment lors de la taille des nombreux arbres imposants sur tout le territoire de la ville : « Ce fut le cas récemment pour le platane du parc Soubiran où nous avons procédé à une première taille pour retirer des
branches de la charpentière afin que l’arbre s’habitue à cette modification de poids et pour favoriser sa résistance aux vents ».
L’équipe intervient également pour évaluer l’état de santé des arbres : « Certains arbres paraissent en parfaite santé mais peuvent être touchés par des maladies ou avoir le tronc creux ». C’est souvent invisible pour les non-initiés mais il est alors
nécessaire de traiter le sujet et de l’abattre quand il n’y a pas d’autres solutions » précise Damien.