Des chats à la recherche d’une famille d’accueil

Valérie est une des bénévoles qui facilitent la remise « sur pattes » des chats mal en point, trouvés dans la rue. En ce moment elle accueille le petit Pirate qui, exceptionnellement, se détend au rez-dechaussée. Après un accident, le chaton âgé d’à peine 1 mois et blessé à l’oeil, loge à l’étage dans une pièce au calme. « Après une opération les chats en convalescence ont besoin d’être placés en sûreté pour qu’ils puissent se rétablir » explique Béatrice Vottero, présidente de Coeurs et toits 77. L’association recueille les chats blessés et capture ceux qui doivent être stérilisés. « Nous sommes extrêmement sollicités par des habitants qui nous demandent de l’aide pour des chats sans maison ou blessés. Nous les amenons chez un vétérinaire pour être stérilisés ou soignés si besoin. Les frais sont entièrement pris en charge par l’association. Un couple de chats non stérilisés peut générer plus de 20 000 chatons en quatre ans. Une situation ingérable. Les associations de protection animale, comme la nôtre, essayent tant bien que mal de réguler la population de chats mais c’est un véritable problème de société qui devrait être, en réalité, pris en charge par l’Etat. Les villes, dont Dammarie-lès-Lys, nous aident financièrement mais ce n’est pas suffisant » déclare-t-elle.

L’association fait appel à des familles d’accueil de longue durée en vue d’adoption ou des familles relais, le temps de la convalescence. Valérie s’est portée volontaire il y a quelques mois. « En consultant la page Facebook du quartier j’ai vu que l’association recherchait en urgence des bénévoles pour accueillir temporairement des chats. Aimant ces petits animaux, j’ai proposé mon aide. Depuis, j’ai accueilli une dizaine de chats de tous âge. Ils restent quelques jours. Parfois, le chat arrivé le matin repart le soir pour une famille d’accueil de plus longue durée » explique Valérie. « L’association ne dispose effectivement pas de refuge. C’est pourquoi les familles d’accueil sont si importantes pour nous. Nous faisons alors tout pour les soulager, nous livrons la nourriture, la litière... Ils n’avancent aucuns frais » assure Béatrice. « Ce n’est pas très contraignant, il suffit de disposer d’une pièce isolée et d’un peu de temps à leur consacrer. Pour ma part je m’occupe de Pirate après ma journée de travail. Je suis toujours en relation avec l’association si besoin via un groupe WhatsApp ce qui est rassurant » précise Valérie. « On ne bloque jamais les familles » tient à ajouter la présidente de l’association « si elles ont des impératifs ou souhaitent s’absenter nous récupérons le chat et trouvons une solution alternative ».