Histoire
La petite histoire de l'Abbaye du Lys

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Comprendre pourquoi il ne reste que quelques vestiges de notre abbaye nécessite un petit rappel historique. Il nous faut remonter à l’année 1244. Les premières pierres sont posées sous l’impulsion du roi Louis IX, dit Saint-Louis, dont la mère Blanche de Castille souhaite fonder une abbaye de moniales cisterciennes.
Le bâtiment entre en fonction en 1248 avec l’installation des premières religieuses, et devient l’abbaye royale Notre-Dame du Lys. En 1252, Blanche de Castille décède et son coeur est enterré symboliquement dans l’abbaye. Le chantier prend officiellement fin
en 1253 avec un ensemble de plusieurs bâtiments reliés les uns aux autres.

C'est sous l'impulsion de Blanche de Castille, en 1244, que l'Abbaye du Lys voit le jour.
Après un siècle d’activité monastique paisible, l’abbaye subit une mise à sac en 1358 par Charles II, roi de Navarre, lorsqu’il prit Melun et ses environs durant la Guerre de Cent Ans. Le monarque contestait à Jean II, vicomte de Melun et comte de Tancarville, ses terres de Brie et de Normandie, sur fond de rivalité avec le trône de France. Un incendie ravagea l’abbaye, excepté l’église et les dortoirs. La reconstruction, sans fonds royaux pour la soutenir cette fois, dura pratiquement 150 ans.
Au XVIIe siècle, l’abbaye est réputée pour sa grande piété, accueillant des filles de bonnes familles… et des pécheresses repenties. Mais cette réputation ne sauvera pas l’édifice des révolutionnaires, 100 ans plus tard. De 1790 à 1797, dégradations et démantèlements vont conduire l’abbaye à la fin de sa grandeur. Elle deviendra même un simple enclos à boeuf avant de tomber en ruine. Les restes du bâtiment sont d’ailleurs voués à la destruction au milieu du XIXe siècle. Une démolition stoppée par Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, qui ordonne de protéger les vestiges. C’est au siècle suivant, en 1930, que l’Abbaye du Lys est enfin

Au XIXe siècle, Prosper Mérimée stoppe la destruction des restes de l'Abbaye du Lys et ordonne la conservation des vestiges.