Halte-répit alzheimer - Un espace bénéfique pour tous

Au sein du Bois du Lys, confortablement installés dans la salle qui accueille la Halte-répit Alzheimer, Etienne, Sarah, Denise et Sylvie se retrouvent, en ce mardi matin, pour participer à un atelier de gym douce et d’éveil mental. L’ambiance est sereine, chacun s’exprime doucement et les regards sont bienveillants. Sur les murs des affiches colorées où quelques phrases sont inscrites, témoignages de propos prononcés par des personnes qui fréquentent ou ont fréquenté le lieu. « Nous vivons ici de beaux moments, nous assistons à des échanges très profonds », affirme Emmanuelle Fontana, coordinatrice à la Halte-répit. Aujourd’hui, une séance de mouvements du haut du corps et des jeux de stimulation de la mémoire sont proposés à Etienne, venu avec son épouse pour l’occasion, et Sarah, une participante assidue. Ensemble, ils participent à ces activités qui offrent à chacun des bénéfices différents. « J’ai mis du temps à franchir le pas, mais je ne regrette pas. Depuis un mois que mon mari assiste à ces ateliers, il est plus ouvert et apaisé. Et de mon côté, j’ai deux heures pour moi », explique Denise, l’épouse d’Etienne. En face d’elle, Sarah, jeune centenaire, évoque son récent anniversaire et lance d’un air enjoué : « Mes 100 ans s’accrochent, j’ai beau essayé de les faire disparaître, ils ne veulent pas partir ! ».

La Halte-répit est un espace dédié aux malades d’Alzheimer. Ce dispositif, mis en place par la Municipalité, a pour objectif de
stimuler les capacités cognitives par le biais d’activités à visée thérapeutique (sophrologie, sport adapté, art thérapie, etc.), de rompre l’isolement des malades et de leurs aidants et de permettre à ces derniers d’avoir un moment de répit. « J’accompagne les personnes dans leurs activités en essayant de capter leur regard, de faire naître un sourire », déclare Sylvie, bénévole. Béatrice, la fille de Sarah, confirme les bienfaits qu’elle a constatés depuis que sa mère fréquente régulièrement la Halte-répit : « Quand elle revient d’un atelier, elle est ravie et très réactive. Elle retrouve son sens de la répartie. ». Après une année de fonctionnement, l’heure du bilan a sonné. Il est ressorti que plus de malades pourraient profiter de la structure en déplaçant l’heure des ateliers du matin à l’après-midi. Ce sera donc chose faite à partir de janvier 2024.